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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/30

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Dans l’exaltation de sa joie, le docteur Rabican n’était nullement tenté de mettre en doute les paroles du Yankee. Il était convaincu que le misérable avait dit la vérité. Pour un peu, il eût trouvé Yvon trop défiant et trop méticuleux.

Mais M. Bouldu et Van der Schoppen lui-même approuvèrent la prudence du jeune homme ; et il fut décidé que Jonathan Alcott serait, jusqu’à nouvel ordre, gardé à vue dans une chambre du deuxième étage, dont l’unique fenêtre était munie de gros barreaux de fer, la porte très épaisse et nantie de solides verrous. L’Américain ne parut nullement contrarié de cette décision.

Il réitéra ses promesses de repentir, écrivit et signa tout ce qu’on voulut.

– Il ne serait pas besoin, s’écria-t-il, de me tenir prisonnier. J’ai à cœur de prouver que j’ai dit la vérité tout entière, et de racheter, par ma conduite, les fautes que la vanité et le désir d’être agréable à mon maître m’ont fait commettre.

– Je veux bien croire, dit sévèrement M. Bouldu, qu’en ce moment vous êtes sincère. Mais prenez garde ; vous allez être surveillé étroitement. Si, par malheur, vous vous trompiez, si vous tentiez de vous enfuir, je me vengerais moi-même sur vous, et d’une façon si terrible, que vous ne pouvez même pas vous en faire une idée !…

Jonathan Alcott renouvela ses protestations de dévouement et de repentir, et déclara qu’il se