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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/49

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gazette. Resté seul, M. Bouldu réfléchit. Une idée venait de lui traverser la cervelle.

– Il résulte de tout ceci, se dit-il, que ce coquin de Jonathan a dit la vérité au sujet du petit Ludovic… Je lui ai promis la liberté ; il faut que je tienne parole… Je cours le délivrer, comme je m’y suis engagé.

M. Bouldu, qui avait pour habitude, d’exécuter immédiatement tout ce qu’il avait résolu, grimpa, en toute hâte, à la logette du prisonnier.

Il s’arrêta pour souffler, au dernier palier. Il fallait parler avec dignité au serviteur infidèle.

Jonathan Alcott ne put réprimer un haut-le-corps de surprise à la vue de son maître.

– Rassurez-vous, dit M. Bouldu, majestueusement. Je viens vous remettre en liberté, comme je me suis engagé à le faire, si vos assertions, au sujet du fils de mon ami, monsieur Rabican, se trouvaient confirmées… Un honnête homme n’a qu’une parole. Vous êtes libre.

Jonathan Alcott ne bougea pas.

– Eh bien, entendez-vous ce que je vous dis ?… Vous pouvez partir. Je ne plaisante pas.

L’Américain poussa une sorte de grognement. Il se trouvait très contrarié, et au fond très embarrassé de cette liberté dont il ne savait que faire. Il avait beau réfléchir, il ne découvrait aucun moyen d’éviter son renvoi.

À la fin, il se hasarda à demander à M. Bouldu comment il avait eu des nouvelles de l’aéroscaphe.