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Page:Guitton - Le Rouge - La princesse des airs - Les Robinsons de l’Himalaya, 1900.djvu/59

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– Oui ; et une vraie dépêche. Mais elle m’arrive par une voie peu ordinaire. Elle vient de l’Himalaya, en passant par le Mont Blanc.

– Mais il n’y a pas de ligne télégraphique dans l’Himalaya ! objecta Yvon.

– Non, répliqua victorieusement le docteur… Mais vous oubliez la télégraphie sans fil !… Du lieu où ils se trouvent, c’est-à-dire probablement d’un des hauts sommets de l’Himalaya, Alban Molifer a trouvé le moyen d’installer, avec les machines électriques de l’aéroscaphe, les appareils, d’ailleurs extrêmement simples, qui servent à la transmission des ondes électriques, sans l’intermédiaire d’aucune espèce de conducteur métallique. Il a télégraphié, sans savoir où sa dépêche aboutirait, ni même sans savoir si elle aboutirait quelque part. Les employés du télégraphe sans fil du Mont Blanc, ont été fort surpris, la nuit dernière, d’entendre vibrer, d’une façon tout à fait irrégulière et inusitée, la sonnerie de l’avertisseur. Ils se sont mis immédiatement à enregistrer le message de leur correspondant inconnu ; mais malheureusement, soit défectuosité des appareils construits par Alban, soit pour tout autre cause, ils n’ont pu recueillir que les mots suivants, qui viennent de m’être fidèlement transmis… Le message, quoique incomplet, est suffisamment explicite… Lisez plutôt…

M. Bouldu prit des mains du docteur le télégramme qu’il lui tendait. Il lut :