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Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1823.djvu/163

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sur frédégaire.

soudre à ignorer où était né Frédégaire qu’Adrien Valois a débrouillé le chaos des premiers siècles de notre histoire.

Quoi qu’il en soit de la patrie du chroniqueur, il était lui-même laborieux et possédé du besoin de la science. Il entreprit de recueillir et d’extraire toutes les chroniques, à lui connues, depuis l’origine du monde jusqu’au septième siècle. Jules l’Africain, Eusèbe, Saint-Jérôme, Idace, Saint-Isidore de Séville, et Grégoire de Tours lui fournirent les matériaux du grand ouvrage historique et chronologique qu’il termina par le récit des événemens de son temps. Cet ouvrage est divisé en cinq livres, et le cinquième, est la chronique dont nous donnons ici la traduction. Les quatre premiers ne contiennent rien qui ne se trouve dans les prédécesseurs de Frédégaire, si ce n’est des fables absurdes dont on ignore la source primitive, et que plus tard les moines Aimoin et Roricon ont transportées dans leurs écrits.

On rencontre cependant dans l’abrégé des six premiers livres de Grégoire de Tours, qui a souvent été attribué à Grégoire de Tours lui-même, quelques faits ajoutés par l’abréviateur. Le cinquième livre conserve donc seul une véritable importance ; elle est grande, non par le