Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1823.djvu/180

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le jour où il a été trouvé. Cette année, mourut Æthérius, évêque de Lyon. Secondin fut ordonné évêque à sa place.

Cette année, Phocas, duc et patrice de la république romaine, revenant victorieux de la Perse, tua l’empereur Maurice, et s’empara de l’empire à sa place.

Dans la huitième année de son règne, Théodoric eut d’une concubine un fils qu’on nomma Childebert. On assembla un synode à Châlons, on ôta à Didier l’évêché de Vienne qui, à l’instigation d’Aridius, évêque de Lyon, et de Brunehault, fut donné à Domnole. Didier fut envoyé en exil dans une certaine île. Cette année, le soleil fut voilé. Dans le même temps, Bertoald, Franc d’origine, était maire du palais de Théodoric. C’était un homme de mœurs réglées, sage, prudent, brave dans les combats, et gardant sa foi envers tout le monde.

La neuvième année de son règne, Théodoric eut d’une concubine un fils nommé Corbus. Comme Protadius, Romain d’origine, était fort considéré de tous dans le palais, et que Brunehault dont il partageait le lit, voulait le combler de dignités, il fut nommé à la mort du duc Wandalmar, patrice de la contrée au-delà du Jura et du pays de Salins. Pour faire périr Bertoald, on l’envoya réclamer les droits du fisc, dans les bourgs et les cités situés sur les bords de la Seine jusqu’à l’Océan.

Bertoald partit seulement avec trois cents hommes pour les pays où il était envoyé par Théodoric ; arrivé à la terre d’Arèles[1] il s’y livrait à la chasse ; ce que

  1. Domaine royal situé, à ce qu’il paraît, dans le diocèse de Rouen, non loin du monastère de Saint-Vandrilles.