cile de Nicée. Je pense, sur la fin du monde, ce que j’ai appris de mes anciens. L’antéchrist d’abord introduira la circoncision, affirmant qu’il est le Christ ; ensuite il placera sa statue pour qu’on l’adore dans le temple de Jérusalem, comme nous lisons i que l’a dit le Seigneur : « Vous verrez que l’abomination de la désolation sera dans le lieu saint[1] ii. » Mais le Seigneur lui-même montre par ces paroles que tous les hommes ignorent cette heure : « Quant à ce jour-là ou à cette heure, nul ne la sait, ni les anges qui sont dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul[2] iii. » Nous répondrons ici aux hérétiques qui affirment que le Fils est inférieur au Père puisqu’il ignore ce jour ; qu’ils sachent donc que le Fils ici nommé est le peuple chrétien, duquel Dieu a dit : « Je serai votre père, et vous serez mes fils et mes filles[3] iv. » S’il avait voulu parler de son fis unique, il n’eût jamais mis les anges auparavant, car il dit : « Ni les anges qui sont dans le ciel ni le Fils ; » ce qui fait voir que ces paroles se rapportent, non à son fils unique, mais à son peuple adoptif. Notre fin à nous, c’est le Christ lui-même qui, par son immense bonté, nous accordera la vie éternelle, si nous avons recours à lui.
Eusèbe, évêque de Césarée, et le prêtre Jérôme v, dans leurs chroniques, parlent clairement du calcul des années du monde, et en expliquent le nombre. Orose, après de laborieuses recherches, a calculé aussi le nombre des années depuis le commencement du monde jusqu’à son temps. Victor vi, cherchant l’ordre