Aller au contenu

Page:Guizot - Encyclopédie progressive.djvu/295

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

véritables représentans, ils prennent le nom de contributions. Comme ils doivent nécessairement être pris sur une valeur produite, on doit les considérer comme une diminution du revenu des particuliers pour former le revenu de l’état. Leur montant n’est pas reversé dans la société par les dépenses que font les gouvernemens, car une dépense est un échange et non une restitution.

Le poids de l’impôt ne tombe pas sur le contribuable lorsqu’il peut se le faire rembourser par ses co-producteurs ou par ses consommateurs ; mais cet effet n’a lieu que dans des proportions infiniment variées et dépendantes de la position de chacun.

INDUSTRIE. L’industrie est l’action des forces physiques et morales de l’homme appliquées à la production. Plusieurs auteurs se contentent de la désigner par le nom de travail, quoiqu’elle embrasse des conceptions et des combinaisons pour lesquelles l’idée de travail semble trop restreinte.

En analysant ses fonctions, on trouve qu’elles se composent de celles du savant qui étudie les lois de la nature, de celles de l’entrepreneur de la production qui applique les connaissances acquises par la société à la satisfaction de l’un ou l’autre de ses besoins, et de celles de l’ouvrier, du simple salarié.

Les travaux industriels, quand ils sont appliqués à provoquer l’action productive de la nature et à recueillir ses produits, se nomment industrie agricole ; quand ils sont appliqués à modifier des produits déjà existans, on les nomme industrie manufacturière ; quand elle les met à la portée des consommateurs, on la nomme industrie commerciale.

INDUSTRIEUX ou INDUSTRIELS (les). Ce sont les hommes qui concourent d’une façon quelconque à la production.

INSTRUMENS DE L’INDUSTRIE. Ils sont quelquefois des propriétés exclusives, comme les fonds de terre, les capitaux. D’autres fois ils n’appartiennent à personne et sont à l’usage de tous les hommes, comme la mer qui porte nos navires, le vent qui les pousse, la chaleur du soleil, l’élasticité de la vapeur et les autres lois du monde physique.