Le vide était donc plus vide encore ! cet infini, dans lequel nous roulons, était plus large encore ! Cela était plus grand et plus beau, n’est-ce pas ?
Bien plus beau, car nous dormions, nous tous, dans la mort d’où nous devions naître.
Et ses bornes étaient encore plus loin ?
Je t’ai déjà dit qu’il n’y avait point de bornes à cela.
Mais le chaos qui existait, qui l’avait fait ? il avait fallu un Dieu pour le faire.
Il s’était fait de lui-même.
Quand donc ? Oh ! l’abîme ! oh ! l’abîme ! J’aurais bien voulu vivre alors ! comme j’aurais alors nagé là dedans, comme mon âme se serait déployée dans cette immense nuit éternelle !
Hélas ! depuis, la machine est faite, elle roule, elle broie, elle tourne toujours.
Ne se lassera-t-elle jamais ?
Je l’espère, car l’éternité…