Toutes les tendresses altérées viendront se désaltérer à la source de mon cœur.
J’excommunierai, j’anathématiserai, je brûlerai, j’assassinerai.
Comme des hirondelles à la saison d’hiver, l’humanité, quittant ses pôles, volera vers mon soleil.
Moi, je quêterai, je sucerai le peuple, j’exprimerai les pays.
Enfermée dans ma loi comme un lac entre les montagnes, l’âme en sa pureté tranquille reflétera les cieux.
Je soufflerai sur sa surface et elle sautera par-dessus les bords.
Je serai universelle et seule : les rois obéiront à mes pontifes, je gouvernerai la terre.
Le successeur de saint Pierre luira d’une majesté non pareille ; il sera terrible et absolu, il portera la triple couronne, il aura des courtisans, des espions, une armée.
Et dans son lit je mettrai des courtisanes blondes, qui henniront comme des cavales et se tordront comme des serpents.
Rien ne luira que le rayonnement de la croix.