les soustrairaient pas aux épreuves morales qui résulteraient du milieu étranger dans lequel elles se trouveraient, et souvent aussi de la difficulté de se faire comprendre d’infirmiers et de médecins qui ne parleraient pas leur langue.
Il était donc de la plus haute importance de conserver à son poste tout le personnel hospitalier, et le moyen le plus simple d’atteindre ce but était de le neutraliser. Certaines dorénavant que, quoi qu’il advienne, il ne sera porté aucune atteinte à leur liberté, toutes les personnes mentionnées dans l’article 2 pourront se consacrer sans arrière-pensée à leur mission secourable ; et rester auprès de leurs compatriotes retenus sur des lits de douleur.
Avant que la Convention existât, l’usage tendait déjà à épargner aux médecins les ennuis de la captivité. En 1859, après Solferino, les médecins autrichiens furent renvoyés chez eux par les Français ; les Prussiens, en 1864, agirent de même envers les Danois, dans le Schleswig, et l’on pourrait citer d’autres exemples analogues[1]. Le général Bardin affirme même que, dans certaines milices étrangères, les fourriers, les officiers d’administration, et à
- ↑ Appia, Rapport au comité internat., 75.