Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
185
COMMENTAIRE DE LA CONVENTION.

sienne[1]. Sous le régime établi par la Convention, rien de pareil ne peut avoir lieu, surtout depuis que l’article 1er  additionnel a obligé les médecins à rester auprès de leurs patients. Ni les uns ni les autres ne se retirant, il n’y aura personne pour emporter le matériel. D’autre part, les blessés n’ont aucun intérêt à ce que ce matériel soit neutralisé, et rien, dès lors, ne justifie une loi d’exception en sa faveur.

§ 3. Mais il en est autrement des ambulances, et sous cette dénomination nous devons comprendre, comme dans l’article 1er , en vertu de l’article 3 additionnel, les hôpitaux de campagne et autres établissements temporaires qui suivent les troupes sur les champs de bataille, pour y recevoir des malades et des blessés.

Les ambulances sont beaucoup plus exposées à être prises que les hôpitaux, dont elles constituent en quelque sorte l’avant-garde, puisque leur tâche consiste à s’aventurer le plus près possible de l’ennemi. Qu’un hôpital soit neutre ou ne le soit pas, il ne rendra ni plus ni moins de services ; en sa qualité d’établissement fixe, il attend que les blessés viennent à lui, et son utilité dépend de la direction que

  1. Erfahungen, u. s. w. 86. Rapport du Dr  Lorenz.