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APPENDICE.

brouillards d’un gaz mortel, une ville entière ou le terrain occupé par une division ennemie.

Jusqu’où peut conduire une pareille fertilité d’imagination, favorisée par les progrès de la science, c’est ce qu’il est difficile de dire ; aussi n’a-t-on pas songé à lui imposer des bornes précises. Tout ce que les Gouvernements ont pu faire, et il faut leur savoir gré de l’avoir fait, c’était de déclarer qu’ils s’entendraient ultérieurement, s’il y avait lieu, afin de concilier les nécessités de la guerre avec les lois de l’humanité. Ils ne s’y sont pas obligés, à la vérité, et ils ont même tenu à réserver à cet égard leur pleine et entière liberté ; néanmoins, lorsqu’à l’avenir une invention suspecte surgira, on pourra se fier à la sollicitude avouée des Gouvernements pour l’examiner, et la condamner si elle est incompatible avec les principes qu’ils se font honneur de professer. Ils en ont pris l’engagement moral en signant la Convention de Saint-Pétersbourg.

Nous donnerons ici, pour terminer, le texte de cet acte qui porte la date du 4/16 novembre 1868.

« Considérant que les progrès de la civilisation doivent avoir pour effet d’atténuer autant que possible les calamités de la guerre ;