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CHAPITRE I.

de : Archivio di memorie ed osservazioni di chirurgia pratica.

Marchant, sans le savoir, sur les traces du docteur Palasciano, M. Henri Arrault, fournisseur de l’armée française, désireux aussi de voir améliorer le sort des blessés, publia le 10 juin 1861, une brochure où se trouve le passage suivant :

« On trouve toujours d’utiles enseignements dans les œuvres d’un homme de génie, avais-je l’honneur d’écrire à M. le baron Larrey. La lecture des Mémoires et campagnes de votre illustre père m’a inspiré les pensées suivantes, que je vais avoir l’honneur, Monsieur, de vous soumettre.

« L’homme qui, dans un guet-apens vient de prendre la vie de son semblable, se place en dehors du droit commun, en dehors de l’humanité.

« C’est pour qu’un pareil forfait ne reste pas impuni, que les chefs d’États ont fait des lois d’extradition.

« Eh bien ! pourquoi, dans un autre ordre d’idées et dans un but d’humanité, ces chefs d’États ne diraient-ils pas ceci :

« Du moment où l’arme tombe de ses mains, le soldat blessé n’a plus d’ennemi :