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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

établi sur sa ligne d’opérations ; mais, grâce au bon vouloir de tous les membres de l’assemblée et aux instructions généreuses qu’ils avaient reçues de leurs gouvernements, ce qui a été fait a dépassé l’attente générale. Le traité a été signé le 22 août 1864[1].

Parmi les écrivains qui l’ont critiqué, il en est qui ont reproché aux gouvernements d’avoir agi avec irréflexion et légèreté, d’en avoir fait un jeu humanitaire[2]. Ils ont suivi les yeux fermés, a-t-on dit, le mouvement imprimé à Genève, et conclu un pacte qui a, non sans motifs, inquiété les généraux[3]. On les a accusés de n’avoir signé que « pour faire plaisir à d’autres, ou pour ne pas avoir l’air d’être moins philanthropes qu’eux[4]. » On a même été jusqu’à déclarer que « personne n’est satisfait de la Convention ;… que pour les uns elle contient trop et pour les autres trop peu[5]. » Mais ces plaintes ont eu peu d’écho et le nombre des partisans de la Convention n’a pas moins été toujours en croissant. « Le congrès de Genève, dit un auteur

  1. Voy. pièces justificatives, D.
  2. Allg. Zeitung, 4 nov. 1868.
  3. Michaëlis, dans l’Allg. milit. ärzt. Zeitung.
  4. Lecomte, Nouvelliste Vaudois.
  5. Michaëlis, dans le Kamerad.