a vus se lever en masse à sa voix. Il a abordé de front les difficultés, et elles se sont aplanies devant lui ; son rêve s’est réalisé. On peut presque dire que c’est lui qui a fait le traité du 22 août, car il a été jusqu’à en rédiger officieusement le projet, tel qu’il a été soumis aux délibérations du Congrès[1].
On verra, du reste, par ce qui va suivre que le rôle du Comité international ne s’est pas borné à ces travaux préliminaires.
Qu’on nous permette cependant, avant d’aller plus loin, de prévenir un reproche. Vu la part considérable que le Comité international a eue dans toutes ces négociations, n’eût-il pas été préférable, peut-être, qu’un autre qu’un membre de ce Comité se fût chargé d’en écrire l’histoire ? Nous nous le sommes demandé à nous-même et, après quelque hésitation, fort de notre respect pour la vérité, nous avons cru devoir passer outre ; d’abord, parce qu’il n’y avait qu’à raconter et que nous étions mieux placé que personne pour savoir comment les choses s’étaient passées ; puis, parce qu’il s’agissait, non d’une œuvre personnelle, mais d’une œuvre collective, et qu’en rappelant les services rendus par le
- ↑ Voy. pièces justificatives, C.