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CHAPITRE I

Comité international, nous pensons n’être que juste envers nos collègues qui ont pris toujours, et chacun, une large part à ses travaux.

Mais revenons.

Sans parler des imperfections inséparables de tout commencement, l’œuvre était encore incomplète par le fait que les puissances n’avaient pas toutes signé la Convention, et l’on ne pouvait se dissimuler que les gouvernements non-signataires n’étaient pas tous également bien disposés. Cela tenait pour quelques-uns à une confusion d’idées, provenant de ce que la conférence de 1863, à côté des vœux qu’elle avait formulés pour obtenir la neutralisation désirée, s’était en outre occupée des Comités de secours. Or ces deux sortes de décisions, quoique le Comité international eût pris soin de les distinguer nettement, ne faisaient qu’une seule et même chose dans la pensée de plusieurs, et il y eut des cabinets qui s’imaginèrent que la Conférence de 1864 devait donner une sanction officielle à l’œuvre des Comités. Comme ils ne voulaient pas en entendre parler, ils s’abstinrent.

On a peine à s’expliquer ce malentendu. Le texte des décisions prises aurait dû suffire à dis-