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HISTOIRE DE LA CONVENTION.

siper les préventions. La Convention, telle qu’elle était sortie des mains de ses rédacteurs, était empreinte d’un esprit de sagesse et de modération qui devait calmer toutes les craintes et toutes les susceptibilités. Elle se bornait à proclamer de grands principes, que toutes les nations civilisées peuvent et doivent accepter sans hésitation, surtout quand ils ne lient que sous condition de réciprocité.

Il y avait donc des démarches à faire pour décider ceux qui hésitaient encore. Il fallait les éclairer et insister sur la véritable portée de la Convention ; il fallait plaider sa cause auprès d’eux, pour amener les retardataires à adhérer après coup, le protocole continuant de rester ouvert en leur faveur.

Le Comité international s’en occupa activement, d’accord avec le Conseil fédéral, dont il secondait officieusement l’action officielle. Les négociations furent lentes ; cependant elles aboutirent. Nous en reparlerons à l’occasion des articles 9 et 10, et nous mentionnerons alors comment des progrès successifs ont fini par réunir les signatures de l’Europe entière.

En attendant, de graves événements étaient survenus. La guerre venait d’éclater ; c’était