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XVI.

DERNIÈRE ROMANCE.




FLEUR DE MA VIE.


Un jour un ange plein de charmes
Descendit pour sécher les larmes
Dont le sort remplissait mon cœur ;
Il me promettait le bonheur,
Il me le donna plein d’ivresse,
De voluptés et de tendresse…
C’était un rêve apparemment,
Hélas ! qu’il finit tristement !

Je l’appelais Fleur de ma vie,
Cette femme en tous lieux suivie,
Qui portait dans ses tendres yeux
Le beau printemps couleur des cieux ;
Son parfum embaumait l’asile
Où la rigueur des Dieux m’exile,
C’était un rêve assurément,
Hélas ! qu’il finit tristement !

J’ai cru voir des regards de flamme
De rayons éclairer mon âme ;
Je crus entendre près de moi
Une voix qui me disait : Toi !