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Page:Guttinguer - Goffin, Baudry.djvu/8

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Et cherchent à mourir dans leurs embrassements !
Ils les couvrent de pleurs, les serrent, les bénissent,
De cris et de sanglots les voûtes retentissent :
On marche, on cherche, on court !… La mort ! Partout la mort !…
Tous accusent Goffin qui partage leur sort !
Ô que le désespoir est injuste et barbare !
Les malheureux ! La crainte à tel point les égare,
Qu’ils osent accabler de reproches affreux
Goffin, ce noble ami qui s’immole pour eux !
Un grand cœur accusé pardonne à l’injustice,
Aisément de ses jours il fait le sacrifice,
Mais sans pouvoir l’aider, contempler le malheur,
Voilà ses vrais revers, et sa seule douleur !
Vers un autre chemin Goffin veut les conduire,
Mais sur leurs cœurs flétris sa voix n’a plus d’empire,
Ils ont tout oublié ! Respect, raison, devoir !
Pour eux l’obéissance est morte avec l’espoir !
Vous voulez donc mourir, dit-il, votre courage
» Disparaît au moment d’éviter le naufrage !
» Ah ! je vous abandonne à voire lâcheté,
» Qui fléchit sous son sort doit l’avoir mérité ;
» Mais je ne verrai point votre indigne foiblesse : « 
À ces mots vers l’abyme où l’onde croit sans cesse,
Il court avec son fils pour trouver le trépas,