Page:Guyot-Jomard - Manuel breton-francais, 1863.djvu/64

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Ha kouviet e hues unan benak de virenein ?

Ia, en eutru D. hag é voès en dès grateit d’ein e vehent deit.

Petra hun nés ni de vireinein ?

Prenet e hues pesked ?

Ne mes ket guellet en devout pesked.

Ne oé ket lost ur pesk ér marhad.

Agent, ni hur hoé berheli, leguesti, meilli, soled, bremen mui netra.

Paris a lonk ol ur pesked.

Hun istr memb e ia get en déanvéserion.

Ne chom mui nitra get-n-emb.

Petra vouenta ha phur bou en hent hoarn.

Red rou nezé prenein é Pa­ris er pesked e zou dalhet én hur bro.

Kerhet de valé get hou hent hoarn.

Ne gonzet ket el-sé, kemeret féhet eid un dén diskentet.

Ne bran ket forh ag hou tud habil.

Goah arzé aveit-oh.


Avez-vous invité quelqu’un à dîner ?

Oui, Monsieur D. et sa femme m’ont promis qu’ils viendraient.

Qu’avons-nous à dîner ?

Avez-vous acheté du pois­son ?

Je n’ai pu avoir de poisson.

Il n’y avait pas la queue d’un poisson au marché.

Auparavant nous avions des maquereaux, des homards, des bares, des soles, mainte­nant plus rien.

Paris avale tout le poisson.

Nos huîtres mêmes vont avec les étrangers.

Il ne nous reste plus rien.

Que sera-ce donc quand nous aurons le chemin de fer.

Il faudra alors acheter à Paris le poisson qui se prend dans notre pays.

Allez vous promener avec vos chemins de fer.

Ne parlez pas ainsi, on vous prendrait pour un fou.

Je ne fais point, de cas de vos gens habiles.

Tant pis pour vous.


XXI. LE DÎNER .


Petra a rein mé doh ?


Que vous donnerai-je ?