remarquer dans l’Ardèche, dans l’Isère, dans les Alpes, dans la Corse, dans les Pyrénées Hautes et Basses, dans la Haute-Garonne, dans le Tarn, etc. Les latitudes et les longitudes sont complétement annulées par les altitudes et les versants nord ou sud, est ou ouest des massifs et des chaînes de montagnes.
Une bonne division régionale des vignobles de France semble donc ne pouvoir reposer que sur la juxtaposition géographique, sans acception de cépages, de conduite de la vigne et de production de vins ayant quelque ressemblance ; sous ces derniers rapports, il faudrait compter autant de régions que d’anciennes provinces : ainsi la Provence, le Languedoc, la Gascogne, l’Aunis, la Saintonge, le Poitou, l’Anjou, la Touraine, l’Auvergne, la Bourgogne, la Franche-Comté, la Lorraine, l’Alsace, etc. etc. ont leurs principaux cépages, leurs principales cultures, leurs vins dominants à peu près semblables ; mais la Champagne, le Périgord, l’Île-de-France, le Dauphiné, le Berry, le Bourbonnais, etc. etc. diffèrent essentiellement, dans ces éléments, d’un vignoble à l’autre. Toutefois on peut encore réunir un certain nombre de caractères communs à chaque région si les régions sont au nombre de huit : Sud-Est, Sud-Ouest, Centre-Sud, Est, Ouest, Centre-Nord, Nord-Est et Nord-Ouest.
RÉGION DU SUD-EST. J’ai réuni dans cette région tous les départements qui cultivent l’olivier ; ce sont : les Alpes-Maritimes, les Basses-Alpes, le Var, la Corse, les Bouches-du-Rhône, Vaucluse, le Gard, l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
Tous ces départements, à l’exception de celui de Vaucluse, touchent au littoral de la Méditerranée : leur région pourrait donc s’appeler Région méditerranéenne, mais la cul-
