Page:Guyot - L'Inventeur.djvu/182

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L’abbé Chappe venait d’obtenir, à force d’insistance et de démarches, l’autorisation d’élever un de ses télégraphes sur le petit pavillon de gauche de la barrière de l’Étoile. Une nuit, des hommes masqués enlevèrent ce télégraphe.

M. Maccaud invente un cherche-fuites fort commode, d’un usage très-facile. Vous croyez qu’on va le mettre immédiatement en usage. Erreur ! il est de l’intérêt des compagnies de laisser les fissures s’entretenir, car, quand elles sont bien bouchées, le consommateur réalise immédiatement une économie de 20 à 30 %. Il est de l’intérêt des appareilleurs de gaz de prolonger éternellement leurs travaux de réparation ; et alors on n’adopte pas l’appareil Maccaud. On ne s’en sert que dans les cas difficiles et on le contrefait.

Et puis quelles jolies petites perfidies, quelles insinuations :

Sax joue de sa clarinette par devant les membres du jury de l’Exposition de 1844 et enlève leur admiration :

— Ne voyez-vous pas, dit Habeneck, que Sax est un exécutant hors ligne ? Il jouerait aussi bien sur un manche à balai.

Or ce compliment enlevait au facteur ce qu’il accordait au virtuose.

M. Oscar Comettant, sous le titre d’un inventeur au dix-neuvième siècle, nous a raconté la très-curieuse biographie du célèbre facteur d’instruments de cuivre ; elle est pleine de faits instructifs. (Juand Sax voulut renouveler la musique militaire, il n’y eut pas d’injures qu’on ne lui lançât. Je compris bien, les facteurs se croyaient menacés dans leurs plus chers intérêts.

Aussi comme les injures ne suffisent pas quand on veut prouver quelque chose, attaquaient-ils la réforme tentée par Sax avec les plus curieux arguments, dont voici quelques-uns :

et Avec les instruments de Sax, dit l’Europe musicale du