samment à l’achèvement de travaux commencés, a l’expérimentation de cette machine. »
Cette hardie pétition eut le bonheur d’arriver directement à l’Empereur, qui ordonna aussitôt l’achèvement de la machine. Deux mois après, elle était transportée dans le domaine impérial de la Fouilleuse.
Or, le 20 août 1860, MM. Barrat étaient obligés d’adresser une nouvelle pétition à l’Empereur. La machine n’avait pas encore été expérimentée ; une seule fois, au mois de décembre, ils purent, pendant une demi-heure, la faire marcher sur un sol détrempé. Cette nouvelle pétition n’eut aucun résultat.
Au mois d’octobre 1861, un nouveau crédit de 1,500 fr. leur fut ouvert pour faire nettoyer leur machine et la faire transporter à Vincennes.
Une nouvelle expérience réussit complètement. Malheureusement l’exécution de la machine avait été fort mal dirigée. La surface de chauffe était trop petite ; les arbres moteurs se cassaient à tout moment ; rien d’étonnant : pendant la construction, l’entrée des ateliers avait été refusée aux inventeurs ; la machine, il est vrai, coûta cinquante à soixante mille francs ; mais elle ne valait rien. L’arbre moteur se cassa du premier coup. La confection de celui qui devait le remplacer dura cinq mois, le temps de faire la machine tout entière. La machine, transportée de nouveau à Fouilleuse, y arriva dans un état de saleté déplorable. Il fallut la démonter pièce par pièce pour la nettoyer ; puis, la machine prête, on lui donna une seule petite bande de terre à labourer. Cela fait, elle fut remisée en plein air, où elle resta dix-huit mois.
Je ne parle pas des incidents qu’amenèrent les relations hostiles des inventeurs et des commissaires dans le cours de la construction de la machine et des expériences ; par exemple à Vincennes, un des commissaires menaçant de faire arrêter un des inventeurs et celui-ci menaçant de faire