Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/144

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brouillard, la pluie, la gelée ou la neige, nous serons souvent des journées, des semaines, sans pouvoir travailler efficacement.

« Comment vivrons-nous alors, si, sous prétexte de nous protéger, on nous enlève la faculté de prolonger notre besogne quand la température nous est propice ?

« Empêche-t-on l’ouvrier des champs de rester à ses occupations tout le temps qu’il lui plaît, et quand il le peut ?

« Pourquoi donc exiger autre chose de nous ? »

Plus loin :

« Ainsi, d’un côté, chômages fréquents pour nous ; de l’autre, impossibilité de faire travailler nos enfants qui, par le fait même de cette loi, seraient livrés au vagabondage et au libertinage.

« C’est irrévocablement pour nous tous ici et pour nos familles, le dénûment, l’immoralité, la misère, avec le cortège de tous les maux qu’ils amènent. »

En conséquence, les pétitionnaires demandent :

« 1° À jour de la liberté du travail ;

« 2° À être autorisés, comme par le passé, à employer les enfants avec nous, sous notre garde et notre surveillance, dans tous les ateliers à partir de douze ans. »


Les industriels de la Seine-Inférieure, en faveur de qui M. Richard Wadington semblait faire la loi, ont montré tous les inconvénients de la loi : Diminution du salaire quotidien, suppression des quelques minutes de répit dont jouissaient jusqu’ici les ouvrières après l’entrée dans les ateliers et avant la sortie, nouvelle répartition des heures de travail, etc.

Ailleurs ont éclaté des grèves dont la plus considérable est celle d’Amiens : elle a éclaté parce que l’ouvrier s’est aperçu avec stupéfaction, que la loi dimi-