Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/241

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46.000 fr. sont consacrés à des appointements et à des jetons de présence et 11.700 aux frais d’impression du journal la Bourse du travail dont une partie est réservée à l’apologie et à des plans d’organisation de la guerre sociale, aux attaques de toutes sortes contre « le gouvernement des patrons et des bourgeois », aux injures contre les personnes qui ne conviennent pas à la commission exécutive, dans des termes qui fera apprécier la phrase suivante consacrée à notre armée :


« Les journaux bourgeois déplorent la perte de dix-sept officiers depuis le commencement de la campagne du Dahomey.

« Il n’y a pas de quoi. »

(4 Décembre 1892).


La Bourse du travail envoie des délégués partout où peut se produire une grève afin de la mener à bien et de ne pas la laisser avorter dans l’œuf.

Quant au placement des ouvriers, et après les renseignements qu’elle a bien voulu fournir au mois de mars 1893 au Conseil municipal, elle n’a guère placé que des garçons de coiffeurs et des employés d’hôtel pour extras. Les patrons ont de la méfiance et n’y vont point chercher leurs ouvriers et leurs employés. Les détenteurs de la Bourse du travail espéraient que par la loi sur les bureaux de placement, ils triompheraient de cette mauvaise volonté. Leur fureur a été en raison de leur déception, parce que j’ai osé dire :


Eh ! messieurs, nous avons des syndicats à la Bourse du travail ; nous les voyons fonctionner. Nous savons ce qu’ils