Page:Guyot - Le Boulangisme.djvu/17

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Les hommes du Deux-Décembre ne s’y sont pas trompés, et l’ont salué comme frère. De Maupas, sur son lit de mort, lui a rendu hommage, comme Berryer, sur son lit de mort, rendait, il y a vingt ans, hommage à Baudin !

Il était encore Ministre de la guerre, que M. Delafosse allait le trouver et lui disait : — « Devenez le maître ! prenez la dictature militaire ! » et que le général Boulanger répondait à cette proposition de trahison en l’invitant à déjeuner.

Depuis, M. Laguerre, à un rédacteur du Nouvelliste de Rouen, disait : « Je ne serais pas, à la rigueur, ennemi d’un coup de force qui briserait la résistance du Sénat et celle du Président. »

— Et la Constitution ? demanda le journaliste, qu’en faites-vous dans tout cela ?

« M. Laguerre sourit avec un léger haussement d’épaules. »

Mais M. Laguerre n’eût-il rien dit, M. Boulanger n’eût-il pas rendu hommage à Louis-