Page:Guyot - Les principes de 89 et le socialisme.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE XV


Le fétichisme des socialistes.



La société et les socialistes. — Qu’est-ce que la société ? — Définition classique de l'infini. — Les choses que je connais. — Plus mes conceptions s’écartent de mon individu, plus elles deviennent vagues et indéterminées. — Compétence. — Le pouvoir ne donne pas une perfection morale. — L’infaillibilité du Pape et l’infaillibilité socialiste. — La foi au roi. — « Le boulanger, la boulangère et le petit mitron. » — Le droit divin de la société. — Candidats bafoués et gouvernants infaillibles. — Le fétichisme des socialistes libres-penseurs.


« Le but de la société est le bonheur commun, » disait l’article 1er de la Déclaration de 1793. « Un travail profitable à tous n’est possible que par la société », disent les socialistes allemands dans leur déclaration du Congrès de Gotha de 1875.

« L’alpha et l’omega du socialisme, c’est la transformation des capitaux privés de la concurrence en un capital social unitaire, » dit A. Schœffle.

D’après M. Benoît Malon, l’article 1er du credo commun des partis ouvriers allemand, belge, améri-