L’impôt ne doit pas gêner la liberté du commerce ;
L’impôt n’est destiné qu’aux services généraux de la nation.
V. — Actuellement, outre les socialistes englobés dans le Quatrième État, la lutte des classes et la Révolution sociale, comment des socialistes qu’ils renient, MM. Peytral et Terrier par exemple, des radicaux à complaisances socialistes, comprennent-ils la question fiscale ?
Nous en avons l’expression dans le projet d’impôt sur le revenu présenté par M. Peytral, comme Ministre des Finances en 1888, et qu’il avait annoncé avoir l’intention de reprendre.
En vertu de ce projet d’impôt sur le revenu, chacun devra déclarer ses revenus au fisc. L’impôt sera personnel. La déclaration pourra être vérifiée par tous les moyens d’inquisition à la convenance du fisc. De plus, l’impôt sera progressif.
Selon les fantaisies du législateur, A paiera 5 %, B 10 ou 20 %, C 20 ou 60 %, D ou F 100 % de son revenu et X devra renoncer au sien pour n’être pas condamné à la prison pour dette.
Ce système, tout à fait au gré des députés comme MM. Guesde, Walter (de Saint-Denis) et autres, transformerait l’impôt en un instrument de vexation et de confiscation.
Un gouvernement, ayant à sa tête M. Guesde excité par M. Drumont, mettrait la main sur les gens riches et croirait, en les ruinant, enrichir le pays.
D’après le système d’impôt personnel sur le revenu,