Page:Guyot - Les principes de 89 et le socialisme.djvu/274

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de l’homme se sont multipliés dans tous les sens ; les découvertes et les inventions, dues à l’initiative personnelle, ont mis à sa disposition des forces extérrieures, dans des proportions qui ont dépasse toutes les prévisions ; ont augmenté sa richesse, c’est-à-dire la possibilité de se procurer le maximum d’utilités avec le minimum d’efforts dans le minimum de temps.

Que fait le socialisme ? il supprime l’initiative individuelle, il supprime la concurrence, il supprime le mobile qui a développé à son maximum l’énergie humaine : il le remplace par l’apathie du travail commandé, par l’atrophie qui résulte de la non-concurrence ; et il frappe ceux qu’il touche d’arrêt de développement.

Si l’individu ne doit agir que sur un ordre étranger, s’il ne doit penser que conformément à une volonté extérieure ; s’il a pour l’inciter à l’action non la prime qui résultera de son effort, mais la crainte d’un châtiment ou l’espoir d’une faveur, laissée à l’arbitraire, il est déprimé, servile, paresseux, indifférent, lâche moralement et physiquement, et impuissant sauf pour le mal. Les esclaves d’hier, les misérables peuples de l’Afrique et de l’Orient, nous présentent ces types que nous retrouvons encore empreints sur certains peuples européens, et sur de nombreux individus, vivant même dans les milieux les plus développés.

VI. — L’enfant, au moment de sa naissance, succomberait si la mère ne le recueillait, ne le nourrissait, ne le soignait, ne le préservait de tous les dangers qui l’entourent. Plus il est faible, plus il doit être entouré de soins. On ne le consulte pas sur ce