Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/20

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les publiés contre lui, qui puiſſe lui donner lieu d’en publier lui-même[1].

C’eſt auſſi dans le même eſprit, qu’il a inventé le Libelle compoſé contre lui à la Campagne, chez M. de Bernieres, par l’Abbé D.F. qui, ſi l’on en croit, le montra à M. Tiriot, qui l’obligea à le jetter au feu. Et c’eſt la troiſiéme impoſture dont il s’agit ici. M. Tiriot eſt un homme auſſi eſtimé des honnêtes gens, que Voltaire en eſt déteſté. Il traîne, comme malgré lui, les reſtes honteux d’un vieux lien, qu’il n’a pas encore eu la force de rompre entierement. Or on a demandé à M. Tiriot, qui eſt cité ici pour témoin, ſi le fait étoit vrai : & M. Tiriot a été obligé de dire qu’il n’en avoit aucune connoiſſance. On propoſe ici un défi à Voltaire. Le ſéjour à la Campagne chez feu M. le P. Bernieres, eſt dans, les vacances de 1725. Si un Libelle imprimé cette année contre Voltaire exiſte, qu’on le montre. S’il répond que l’Abbé D.F. l’a jetté lui-même au feu, qu’il cite des

  1. C’eſt le Loup de la fable qui dit à l’Agneau, Et je ſçai que de moi, tu médis l’an paſſé. Heureuſement le maigre Loup de Girey, ne dévorera pas aiſément l’Agneau, à qui il en veut. Il y a ici de bons chiens pour lui donner la chaſſe, a lui, & à tous ſes petits Louveteaux affamés.