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IX


M. Dubuisson, que les étudiants appelaient « le père Dubuisson », était le recteur de l’académie. Il avait amené sa fille à Bracieux, où elle devait passer une semaine avec Bijou. Le fiancé de Jeanne, un jeune professeur nouvellement nommé à la faculté de Pont-sur-Loire, les avait accompagnés.

— Comme tu dois avoir chaud, mon Bijou ! cria la marquise apparaissant à une fenêtre.

Denyse répondit, en s’appuyant sur la main de M. de Rueille pour descendre de cheval :

— Mais non grand’mère !… c’est M. Giraud et Pierrot qui ont chaud !… moi, je suis très bien…

Elle embrassa Jeanne de tout son cœur, dit bonjour à M. Dubuisson, et, l’air indécis, se tourna vers le professeur, qui la contemplait bouche bée.

— Bijou !… c’est monsieur Spiegel !… — fit mademoiselle Dubuisson.

D’un joli geste, très gracieux, très prenant, Bijou tendit au jeune homme sa patte fine en disant :

— Nous sommes déjà de vieux amis !…

Puis, elle murmura à l’oreille de Jeanne :

— Il est charmant, tu sais, tout à fait charmant !…