Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/171

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dit M. de Clagny : — nous ne sommes que six, jusqu’à présent...

La marquise se tourna vers Bertrade :

— Dis donc, si tu y allais, toi... pour surveiller les petites ?...

Madame de Rueille dit, en regardant son mari, qui baissa les yeux et sembla contempler attentivement le parquet :

— Paul les surveillera très bien !...

Bijou s’avança :

— Je demande qu’on ne parte pas avant trois heures... parce que voici M. Sylvestre qui vient me donner ma leçon d’accompagnement... il monte l’avenue...

La marquise regarda par la fenêtre et dit :

— Le malheureux !... il arrive à pied, par cette horrible chaleur ?...

— Il arrive toujours à pied, grand’ mère !...

— Cinq kilomètres, ce n’est pas énorme !... fit Henry de Bracieux.

Bijou se tourna vers lui :

— Pour toi, qui les fais en voiture, non !...

— Bah !... à la chasse, on en fait bien d’autres . ...

— Mais on s’amuse, à la chasse !... c’est tout différent ! je sais bien que moi, si j’osais, je le ferais chaque fois reconduire en voiture, M. Sylvestre. ..

— Si vous le voulez, nous le reconduirons aujourd’hui ?... — dit M. de Clagny.

— Je crois bien que je le veux !... vous êtes très bon de m’offrir ça !... parce que, vous savez, il n’est