Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/172

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas joli, joli, mon professeur d’accompagnement !... et il n’ornera pas votre mail !...

— Croyez-vous que je me soucie de ça ?... je ne suis pas snob, Bijou !... pas snob du tout !...


— Mais... — dit Jean de Blaye, — il n’est pas si mal, ce garçon !... il a des yeux délicieux !... des yeux d’une limpidité et d’une douceur extraordinaires- Bijou répondit en riant :

— Je n’ai pas remarqué ça... mais quand même ce serait, ça ne se voit pas beaucoup sur le haut d’un mail, des yeux !... et il est drôlement habillé... avec des vêtements trop étroits et qui plaquent... et des grands cheveux qui plaquent aussi... il a un faux air de noyé !...

Un domestique annonça :

— Monsieur Sylvestre est là...

Madame de Bracieux demanda :

— A-t -on prévenu Joséphine ?...

— Oui, madame la marquise... Joséphine est chez mademoiselle...

Jeanne Dubuisson se levait, mais Bijou dit :

— Non... ne viens pas ! quand je sens quelqu’un là, quelqu’un d’autre que Joséphine, je ne fais rien de bon !...

Au moment de sortir, elle ajouta :

— A trois heures, j’arrive avec mon chapeau... et M. Sylvestre...

Quand Bijou entra dans sa chambre, Joséphine, la vieille gouvernante qui avait élevé deux générations de Bracieux, travaillait près de la fenêtre.