Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/181

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— Mais c’est fou !...

— C’est au contraire très sage... d’autant plus que, quand on n’est pas de bonne humeur, ce qu’on a de mieux à faire, c’est de se terrer...

— Vous n’êtes pas de bonne humeur ?...

— Non !...

— Et pourquoi ça ?...

Paul de Rueille hésita un instant et répondit :

— Je n’en sais rien...

— Le fait est — dit en riant Bijou — qu’hier, pendant notre course à Pont-sur-Loire, vous n’avez pas été très aimable...

— C’est votre faute !...

— Ma faute !... à moi ?...

— A vous...

— Mais comment ça ?...

— Je vous le dirai si ça vous plaît...

— Ça me plaît... mais pas maintenant... parce qu’on m’attend à la laiterie...

Il demanda, l’air inquiet :

— Qui ça ?...

Sans remarquer cette inquiétude. Bijou répondit :

— La femme des vaches...

M. de Rueille répliqua, un peu pointu :

— Allez vite, en ce cas !...

je ne voudrais pas que la femme des vaches attendît à cause de moi...

Denyse proposa :

— Vous devriez venir voir les fromages ?...

— C’est ça qui doit être gai !... Non !... vrai !... vous n’avez pas peur que je m’amuse trop, dites, mon petit Bijou ?...