Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/192

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— Oh !… lui qui a toujours tout ce qu’on veut !…

— Ben, pas ça !… et, bien mieux… il n’a pas l’air de connaître ce livre-là !…

— Allons donc !…

— Mais non !… et il est têtu, le mâtin !… il ne voulait absolument pas que ça fût du père… Machin… comment donc déjà ?…

— Dumas !…

— Dumas… c’est bien ça !… et il répétait tout le temps : « Je connais mon Dumas, peut-être bien !… et jamais ce livre-là n’a été de lui !… » enfin, il m’a promis de le chercher tout de même et de l’envoyer s’il le trouve…

— Voici, — dit M. de Rueille qui triait le courrier arrivé pendant le déjeuner, — une lettre qui vient de votre libraire, grand’mère… sans doute il n’a rien trouvé…

— Ouvrez-la, Paul, voulez-vous ?…

Rueille déplia la lettre et lut :

« Madame la marquise,

« Il est impossible de trouver le livre que monsieur votre neveu demande.

« Désireux de vous satisfaire, nous avons fait chercher chez nos principaux confrères et même envoyé une dépêche à Paris, mais on nous répond que le Bâton de M. Molard n’existe pas et n’a jamais existé en librairie. »

Le Bâton de M. Molard ? — interrogea la