Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/198

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— Tu vois les choses plus en noir que moi !... dans tous les cas, je trouve que c’est un remède bien excessif et bien maladroit d’emmener Paul... il est parfaitement correct... persnne ne soupçonne la vérité... excepté toi et moi...

— Et tous les autres !...

— Crois-tu ?... — J’en suis sûre...

— Soit !... c’est sans importance... et, pourvu que Bijou ne se doute de rien...

— Pourquoi ne réponds-tu pas ?...

— Parce que je ne suis pas de votre avis, grand’mère... et que vous n’aimez pas beaucoup ça !... surtout quand il s’agit de Bijou...

— Qu’est-ce que tu veux dire ?...

— Ce que j’ai dit, pas autre chose...

— Alors, selon toi, Bijou s’est aperçue de...

— Dès le premier jour...

— Et quand cela serait... elle n’y peut rien !... D’ailleurs, quel danger court-elle ?...

— Aucun...

— Paul est un honnête garçon...

— Sans doute... et quand même il ne serait pas ce qu’il est. Bijou serait encore protégée par bien d’autres raisons...

— Lesquelles ?...

— Mais d’abord, son indifférence !... Paul lui fait, je crois, autant d’impression qu’un meuble.

— Ensuite ?...

— Ensuite ?... mais... mais c’est tout !...