Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/220

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— Devine ?...

— Je ne sais pas trop... au théâtre ?...

— Juste !... comment as-tu deviné ça ?...

— Parce que tu as dit et répété sur tous les tons devant M. de Clagny que tu avais envie d’aller à cette représentation des Dames de France... je suppose qu’il t’a apporté une loge ?...

— Deux loges !.. oui, figure-toi ! deux belles grandes avant -scènes de six places chacime !... alors nous avons tout de suite arrangé avec ton père que vous veniez... M. Spiegel aussi, bien entendu... parce que j’oubliais de te dire... ils sont là, ton père et M. Spiegel !... c’est M. de Clagny qui les a amenés...

— Mais, — répondit Jeanne, — à trois nous allons vous gêner...

— Puisque je te dis qu’il y a douze places, voyons !... Grand’mère et moi, ça fait deux... et vous trois, ça fait cinq., il reste sept places... et personne ne veut venir...

— Les Rueille ?...

— Paul... mais pas Bertrade... ça fait six !... ni Jean ni Henry ne viennent... l’oncle Alexis non plus... et Pierrot est puni !... il y a M. de Clagny... et je compte offrir une place à M. Giraud... ça fait que nous sommes huit en tout...

Mademoiselle Dubuisson ne disant rien, elle reprit :

— Tu ne te soucies pas de passer cette soirée avec nous... ou plutôt avec moi... alors tu cherches im prétexte ?...