Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Mais non !… je ne cherche rien… d’ailleurs, puisque c’est convenu avec papa…

— Oui… c’est convenu !… j’avais aussi invité M. de Bernés… mais il prétend qu’il ne peut pas… qu’il va avec des camarades…

— Où l’as-tu donc vu, M. de Bernès ?…

— Au salon, à l’instant… Ah ! c’est vrai ! tu ne sais pas ?… il vient d’apporter l’invitation de M. Giraud… Jean lui avait écrit pour la lui demander… parce que M. Giraud avait envie d’aller au rallye-paper… et, comme c’est un goûter offert par les officiers, grand’mère est tellement timorée qu’elle ne voulait pas l’emmener sans invitation…

— Alors, il déjeune aussi, M. de Bernès ?…

— Non… il est reparti… c’est lui qui fait la bête… et le rendez-vous est à trois heures au carrefour du Roy… c’est tout près pour nous… mais pour ceux qui vont de Pont-sur-Loire, c’est encore une trotte…

— À quelle heure partons-nous ?…

— À deux heures et demie les voitures… à deux heures un quart les cavaliers… Dis donc ?… j’ai envie de m’habiller avant le déjeuner, pour ne plus avoir à y penser…

— Tu as encore une demi-heure…

— Toi qui es prête… viens donc avec moi pendant ce temps-là ?…

Jeanne suivit docilement Bijou, qui détalait en chantant à travers les corridors.

— Tu es toujours gaie, — dit-elle, — mais je