Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/266

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— Je vous demande pardon...

— Bijou !... — s’écria M. de Clagny affolé, mon Bijou !... c’est moi qui dois vous demander pardon de vous avoir un instant attristée...

— Eh bien, soyez bon... ne partez pas ?.., pas demain, du moins ?... promettez-moi que vous viendrez demain à Bracieux voir jouer la revue ?... Oh !... ne me dites pas non !... et après... je vous parlerai... mieux que ce soir...

Elle ajouta, en posant sur lui son regard lumineux :

— Vous ne regretterez pas d’être venu !...

Puis, arrêtant Jean de Blaye qui passait, elle demanda câline :

— Veux-tu me faire valser, dis ?... tu valses si bien !...

Et, s’ appuyant à son épaule, elle disparut au nez de Pierrot qui accourait pour réclamer « sa valse »

— Laisse donc ta cousine tranquille !... — fit M. de Jonzac, qui, assis sur un divan, regardait danser, — tu es beaucoup trop jeune pour inviter des jeunes filles... des vraies jeunes filles comme Bijou...

— Ah !... à quel âge est-ce que je les inviterai ?... c’est pas non plus au tien, j’imagine !...

— Tu as vraiment des façons de parler !...

— Dis donc, p’pa ?... pourquoi Jean et Henry disent-ils que le petit La Balue marque de plus en plus mal ?... —

Le petit La Balue ?... mais je ne seiis pas...