Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Jonzac, très convaincu que son fils voyait juste, mais n’en voulant pas convenir, — Bijou est certainement très jolie, et il n’est pas surprenant que... Pierrot l’interrompit vivement :

— C’est pas seulement jolie qu’elle est !... c’est bonne, et intelligente, et gaie, et tout !... on a rudement raison de l’aimer, allez, p’pa !... et si j’avais seulement vingt-cinq ans !...

— Si tu avais vingt-cinq ans, mon pauvre bonhomme, elle t’enverrait promener comme les autres...

Pierrot répondit philosophe, mais chagrin tout de même :

— C’est bien possible !...

Et, montrant Bijou qui, debout au milieu du salon, causait avec Jeanne Dubuisson :

— Est-elle assez jolie, hein, p’pa ! regarde la ?

... elle est habillée absolument comme Jeanne... leurs robes sont pareilles « point sur point », comme dit la mère Rafut... je suis sûr que si on les mélangeait quand elles ne sont pas dedans, on ne pourrait plus les démêler après... et comme ça... sur leur dos... ça ne se ressemble pas !... crois-tu que je peux me risquer à l’inviter, dis, p’pa, Jeanne Dubuisson ?...

— Ma foi, oui !... elle est assez bonne fille pour accepter !...

Elle accepta, en effet, et s’éloigna au bras de Pierrot. Alors, M. Spiegel vint à Denyse et l’invita pour la valse qui commençait, mais elle fit a non » de la tête, en disant :