Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/287

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Dans le vestibule, qu’une large traînée d’eau sillonnait, des domestiques traversaient rapides et effarés, et Pierrot parut, les yeux gros de larmes et les mains pleines de fleurs.

Madame de Rueille le suivait, portant aussi des fleurs.

Bijou s’arrêta, interdite ; mais M. de Clagny courut à la jeune femme et demanda :

— Qu’est-ce qui est arrivé ?...

Bertrade répondit :

— M. Giraud s’est noyé... on vient de le rapporter. .. c’est le meunier qui l’a retrouvé près de l’échise...

Et comme Pierrot la regardait, consterné, agitant désespérément les fleurs au bout de ses longs bras, elle ajouta, la voix dure :

— Oui... je sais bien... grand’mère avait défendu de le dire devant Bijou... mais moi, je veux qu’elle le sache !...