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III


Dans le hall, Bijou, aidée de Pierrot, servait le café. Tout à coup, elle s’élança à la poursuite de Paul de Rueille, qui venait de sortir du salon et descendait l’escalier de la terrasse.

— Eh bien ?… Eh bien ?… où allez-vous donc ?… Il répondit sans s’arrêter :

— Mais… me promener un peu… et respirer, si c’est possible par cette chaleur…

Déjà Bijou l’avait rejoint :

— Ah ! mais non !… et la revue ?… il faut venir travailler !…

— J’ai mal à la tête…

— Ça vous guérira !… il faut venir absolument… nous n’avons plus que trois jours !…

— Mais… — fit Rueille agacé — je ne vous suis pas indispensable…

— Ah bah !… c’est vous qui écrivez !…

— Sous la dictée !… il n’est pas nécessaire d’être un malin pour faire ça…

— Si !… nous sommes habitués à vous !…

Elle était sur une marche au-dessus de lui. Elle s’inclina, et, lui passant ses bras autour du cou, elle supplia, câline :