Page:Gyp - Bijou, Calmann-Levy, 1896.djvu/54

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— Ça va ?…

— Quoi, ça va ?…

— Cet air-là ?…

— J’en sais rien !… je ne le connais pas !…

— Alors pourquoi dis-tu de le prendre ?…

— Parce que c’est un air que je vois souvent indiqué… « J’en guette un petit de mon âge ! »… j’ai ça dans l’œil… il y a un tas de couplets dessus…

— Mais… — fit observer Bijou, — les vers du Symboliste sont plus longs que ça… le second surtout !… on ne pourra jamais les chanter sur cet air-là !… ni sur aucun autre…

— Tiens oui !… je n’y pensais pas !…

— Heureusement !… — dit Pierrot tout fier. Bijou pense à tout !…

Jean reprit :

— On cherchera l’air tout à l’heure !… continuons, continuons… autrement, nous n’en finirons jamais !… Qui est-ce qui est en scène pour l’instant ?…

Comme M. de Rueille mâchonnait son porte-plume en regardant Bijou, et ne semblait pas entendre, il cria :

— Paul… es-tu là, ou es-tu sorti ?…

— Je suis là !…

— Ah !… bon !… alors, veux-tu me faire la grâce de me dire quels sont les personnages en scène ?…

— Attends !… je cherche !…

— Comment ?… — dit Bijou, — vous êtes obligé de chercher pour le savoir ?…