faire la plus légère attention à moi !… je ne suis à ses yeux que le monsieur qui lui dresse un cheval, la promène en bateau, ou fait des couplets pour sa revue…
— Enfin, tu existes plus que les autres, toujours !…
— Et pourquoi donc ça ?… il te plaît de trouver le petit La Balue un grotesque, mais tout le monde n’est pas de ton avis !… quant à Giraud, il est charmant !…
— Oui, mais il est Giraud !…
— Et puis après ?… qu’est-ce que ça fait, ça ?…
— Beaucoup !… c’est-à-dire, rien du tout pour certaines femmes… tout pour d’autres… et Bijou est des autres…
— Eh !… qu’est-ce que tu en sais ?…
— Je l’étudie depuis longtemps déjà, sans avoir l’air…
— Tu l’étudies… mais tu ne la connais pas !…
— Peut-être ?…
— Je sais bien qui, si j’étais à sa place, je choisirais parmi tant d’amoureux…
— Ça se chante !… dans les Noces de Jeannette…
— Tu ne m’empêcheras pas de suivre ma petite idée, va !… parmi tant d’amoureux, s’il me fallait choisir, c’est certainement Giraud que je prendrais…
— Une femme choisirait Giraud… parce qu’il est joli garçon… mais une jeune fille ?… une jeune fille, — qui ne connaît en fait de noce, que la vraie, celle qu’on fait à l’église, — ne le choisira pas… jamais !…
— Allors tu n’en veux pas à Giraud, parce que,