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MARIA CHAPDELAINE

brancards ; la charrette s’engouffrait dans la grange, s’arrêtait au bord de la tasserie, et les fourches s’enfonçaient une fois de plus dans le foin durement foulé, qu’elles enlevaient en galettes épaisses, sous l’effort des poignets et des reins, et déchargeaient au côté.


Le bois serrait encore de près les bâtiments qu’ils avaient
élevés eux-mêmes quelques années plus tôt.


À la fin de la semaine tout le foin était dans la grange, sec et d’une belle couleur, et les hommes s’étirèrent et respirèrent longuement comme s’ils sortaient d’une bataille.

— Il peut mouiller à cette heure, dit le père