signent les actes de naissance des enfants naturels non reconnus, et que, dans certains actes de notoriété, rédigés par le juge de paix, le témoignage des femmes est admis.
Nous demanderons que les industrielles, les négociantes fassent partie des conseils de Prud’hommes, et plus tard des tribunaux de commerce ; que dans tout jugement criminel, les femmes aient place au jury ; qu’aux femmes soient confiées l’administration et la surveillance des hôpitaux, des prisons de femmes, des bureaux de charité.
Que, dans chaque commune, soit nommée une mairesse pour surveiller les écoles de filles, les crèches et les nourrices.
Vous savez, Madame, que déjà, toujours en dérogation à la loi, des femmes remplissent des emplois publics, puisque le professorat et l’inspection des écoles de filles et des crèches et asiles, fondés par les communes, leur sont confiés et que d’autres femmes ont des bureaux de poste, de papier timbré, etc.
La jeune femme. Voilà pour le Droit civil en général ; quelles réformes demanderons-nous en ce qui concerne la femme mariée ?
L’auteur. Nous demanderons que le domicile conjugal soit celui qu’habitent ensemble les époux, non plus l’homme seul.
Que l’on supprime les articles qui prescrivent à la femme d’obéir à son mari et de le suivre partout où il juge à propos de résider.
Que l’interdiction de vendre, hypothéquer, recevoir, donner, plaider, etc., sans le consentement du mari ou de la justice, soit étendue à l’homme relativement à la femme.
Que le mariage sous le régime de la séparation de biens devienne le droit public de la France.