peinture bleu foncé venait d’être faite) sur les ponts bien blanc, les cuivres, les vernis étincelaient, sous les tentes, l’équipage en grande tenue, était rangé, les pavillons neufs ondulaient orgueilleusement dans jolie brise ! Qu’il était loin ce jour de tempête, où, lamentables nous rentrions au port.
Pendant la cérémonie et le discours de Monsieur Billard des larmes me montèrent aux yeux, car j’étais de nouveau dans la tempête qui faisait rage, je revoyais mes hommes en danger, et je comprenais mieux alors la lutte que nous avions soutenue.
JOURNAL DE BORD
Lundi 30 Août. — À 8 heures, travers Fécamp petite brise arrière de 6 nœuds. Au large du Havre à 10 heures 1/2. Je reçois un sans-fil de bienvenue de l’École Navale qui me croise au large. Mis le moteur en marche à 5 heures ; stoppé 2 heures après, reconnu désormais inutilisable. Par le travers de Cherbourg, à 7 heures ; calme avec bouchons de brume. Toute la nuit fonctionne la corne à brume.