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une âme à la mer

Le « Mammouth » s’approchant perçoit notre appel.

Après une demi-heure encore de difficultés nous pouvons enfin joindre, c’est-à-dire échanger nos noms par porte-voix, être prêts à nous toucher avant de pouvoir nous voir.

Secondes fantastiques que je n’oublierai jamais. L’énorme avant-droit du « Mammouth » sortant de l’ombre, c’est un impressionnant sauvetage, lorsqu’il nous passe la remorque, et, disparaissant à nouveau, nous emmène pour nous sauver d’un plateau de roches qui est à quelques cents mètres. Puis il stoppe en attente d’une éclaircie. Elle se produit et le bon « Mammouth » nous remorque à Brest où nous mouillons à 2 heures du matin.


L’AILE III DANS UN GROS ORAGE


Le jour se rétrécit puis s’éteint : c’est la nuit.

Dans la tourmente, tonnerre, éclairs, rafales et grains.

L’Aile traîne sa voilure sur la Mer, — elle ressemble à un papillon noyé. — Pendant quelques