Mon Ailée, je te retrouve après une longue absence.
Tu es bien mon abri, mon refuge après de mauvais jours à terre ; qu’il est doux, qu’il est bon de te retrouver !
Tu es pure, tu es claire et calme. Tu me gardes davantage que les plus hauts murs et les plus lourdes portes. Je respire ici mieux que dans un couvent. Je suis devenue inaccessible.
Rien n’arrive plus complètement, les calomnies se noient avant de t’atteindre
Rien de mauvais ne peut embarquer, rien de laid ne peut exister !
Tu es mon couvent et mon refuge et plus j’avance dans la vie, plus je remercie le ciel d’avoir imaginé la mer pouvant compenser la terre !
Les navires ont été créés pour servir, mais aussi pour vivre et rêver loin des Humains !
Le bateau immobile devient froid, silencieux, il est triste sans son âme.
Le bateau qui appareille est joyeux ! les sonneries