et les voix, les poulies grincent, les voiles se hissent. Il va partir, quitter la terre ! pour l’horizon.
Une plénitude s’appesantit sur les épaules ! La délivrance dégage les cœurs ! et viendra le détachement béni ! et l’apaisement merveilleux descendra en vous !
Dans le carré d’Ailée mes yeux errent.
Coupes, médailles, photographies, rubans !
Souvenirs d’heures rudes, souvenirs d’heures triste et gaies, souvenirs d’heures magnifiques sur l’immensité des mers.
Elles sont ici ces heures abolies ; elles restent prisonnières.
Elles sont bien à moi !
La claire-voie est trop basse, les hublots trop petits. Elles ne peuvent s’échapper. Ainsi retenues elles flottent, je les respire dans ce carré où mon âme a élu domicile. Ô les fleurs qui embellissent le carré !
Je pense à celles de tous les pays que j’ai traversés. Je pense à toutes celles qui viendront encore se faner ici.
Ô le carré d’Ailée où mon âme a élu domicile !